Onorika, un endroit où le cerveau dérape un peu, où les pensées prennent des raccourcis dangereux, où la réalité se dédouble… et où, pourtant, tout fait plus de sens qu’ailleurs. Je crée avec ce qui claque dans ma tête : les bugs, les fissures, les surcharges, les nuits trop longues, les matins trop lourds, et tous ces fantômes qui s’invitent sans prévenir. Il y a des choses que je ne contrôle pas, des choses que d’autres ne voient pas, mais moi, j’y sens une direction. Une façon de comprendre le monde autrement. Je travaille entre deux pôles de moi-même : celui qui s’embrase trop vite et celui qui se brise en silence. Être bipolaire, ça te refait de l’intérieur. Ça bouscule la trajectoire, ça t’oblige à apprendre des choses que personne ne t’a enseignées. Mes images viennent de là : de la zone instable. Entre lucidité et délire, entre contrôle et court-circuit, entre le “tout déborde” et le “plus rien ne répond”. En regardant mes œuvres, tu y verras toujours un peu de moi qui s’échappe et un peu de moi qui revient.
— Jos-Yan Ψ, Onorika